Il vous faut comprendre ce qu’impliquera au quotidien le plafonnement des indemnités pour licenciement abusif. Si votre hiérarchie CGI juge un jour votre maintien dans l’entreprise indésirable, quelle qu’en soit la bonne ou la mauvaise raison, elle connaîtra avec certitude et pourra budgéter en toute connaissance de cause ce qu’il lui coûtera de se séparer de vous illégalement.

C’est toute la relation contractuelle et en particulier la durée « indéterminée » de vos contrats de travail qui est insidieusement remise en cause. Le respect du droit devient facultatif, à un tarif modique et connu à l’avance.

Désormais, votre tête est mise à prix !

Le préjudice que vous subirez d’un licenciement abusif ne peut plus être apprécié librement par le juge en fonction de sa réalité objective. Depuis plus de 200 ans, le Code Civil énonce un principe fondamental qui prévoit que :

« Tout fait quelconque de l’homme, qui cause à autrui un dommage, oblige celui par la faute duquel il est arrivé à le réparer. »

Dit autrement, la victime d’un dommage n’est pas tenue de limiter son préjudice dans l’intérêt du responsable. Eh bien, chers collègues, en matière de droit social, ce principe est totalement mis au placard par le gouvernement. C’est une régression majeure de l’Etat de Droit dans notre pays !

Pour prendre conscience de cet état de fait, l’UGICT-CGT (la CGT des Ingénieurs, Cadres et Techniciens) a mis en ligne un calculateur de « licenciement Low-Cost » qui vous permettra de connaître le montant de votre mise à prix personnelle :

Reportez le montant du « Reward » après avoir apposé votre photo au centre de l’affiche. Vous pouvez ensuite imprimer et placarder cette affiche au-dessus de votre bureau pour bien montrer qu’il ne faut pas trop vous prendre pour du simple bétail broutant dans des grandes plaines sauvages de l’Ouest américain sous la surveillance d’un gentil cow-boy.