Le PPP (prononcé Peu Peu Peu) s’apparent plus à une Petite Prime Potentielle.

De par son fondement, il est fortement injuste. En effet, alors que les "membres" doivent avoir dépassé les objectifs pour espérer obtenir quelques miettes ; les managers, DCS, VP et autres Bu leaders ont un déclenchement dés qu’un minimum de l’objectif est atteint.
Ainsi si l’objectif est atteint, rien pour les membres et 100% de l’enveloppe pour les managers et autres.
Et si l’objectif atteint le Max défini, alors l’enveloppe est à 100% pour les membres et 200% pour les managers et autres.

Mais l’injustice ne s’arrête pas là, alors que la redistribution peut atteindre dans les meilleurs années 2% du salaire annuel pour un membre, pour un manager il atteint 5%, pour un Directeur 10%, pour un VP 15%, un VPCS 20%, un senior VP 30% et on suppose que cela doit être bien plus pour un Bu leader (mais le chiffre n’est pas fourni, bizarre).

Le clou du dispositif revient au fait que l’ensemble sera pondéré par la note de performance que vous aurez obtenue lors de votre entretien annuel. Mais chaque BU semble appliquer des critères différents.

La formule peut donc se résumer ainsi :

PPP = Salaire annuel * cible PPP (suivant le titre donc 2% pour membre 5% manager ... ) * coefficient suivant performance individuel et * par le ratio du temps de présence (1 si emploi sans interruption)

Donc, chaque année le critère coefficient de performance individuel varie en fonction du dépassement de l’objectif. (et de votre performance individuel bien sur) de manière à pouvoir caler l’enveloppe des sommes versées à l’enveloppe disponible. Reste que des ajustements sont souvent effectués en dehors de tout critère.

Ainsi, le PPP est bien une prime discrétionnaire ou autrement appelée dans notre jargon technique syndical « prime à la tête du client ».

C’est pourquoi la CGT revendique la suppression du PPP par son remplacement par un intéressement avec des critères clairs et objectifs qui permettent une plus juste redistribution des bénéfices.

A titre d’exemple de cette injustice, en 2022, 64% de l’enveloppe des revenus distribués pour le PPP l’a été pour les salariés ayant un coefficient > à 170 alors qu’ils représentent moins de 10% de l’effectif total.