Les Mensonges de la CGT
par
Les Mensonges de la CGT CGI
Incapable de répondre aux arguments de fond des organisations syndicales, et en particulier de la CGT-CGI concernant son plan de suppression d’emploi, la Direction compte s’en sortir par la vieille tactique de la décrédibilisation.
Ainsi, la Direction s’est fendue d’une déclaration en CSE Central (instance nationale de représentation du personnel dans l’entreprise) pour reprendre le vieux cliché de syndicats « violents » et « agressifs » et dénoncer nos « mensonges ».
Qu’en est-il réellement ? Voyons quelques exemples cités par la direction et visant spécifiquement la CGT-CGI :
Le DRH déclare
« J’ai lu qu’il y aurait 700 suppressions d’emploi. Ce chiffre n’a jamais été prononcé. »
Par la Sainte-Marge, , la CGT aurait-elle menti ?
La direction sous-entend, par ce commentaire, une volonté délibérée de la CGT-CGI d’instiller la peur. A ceci, nous répondons d’une part que notre communication faisait référence à une fourchette de 300 à 700 suppressions d’emploi qui a bien été évoquée par Laurent Gerin en CSE Central ; le chiffre de 500 finalement retenu par la direction tombe d’ailleurs pile au milieu. Nous répondons, d’autre part, que l’idée d’une suppression d’emplois – source légitime d’inquiétude pour les salarié·es – ne vient pas de la CGT. Nous ajoutons, enfin, que si nous avions souhaité gonfler les chiffres pour jeter de l’huile sur le feu, nous aurions tout aussi bien pu faire référence à la phrase glissée par Laurent Gerin dans un exercice rhétorique digne des plus grands marchands de tapis, probablement pour mieux faire passer la pilule d’une suppression d’emploi superflue d’un point de vue économique, que « en réalité, il faudrait en supprimer 1000 » mais que la direction « a décidé de faire un effort ».
« Laurent Gerin n’a jamais été président du MEDEF 31 »
Cela fait référence à un billet d’humeur publié dans le Hérisson du mois de mai. Mea culpa, Laurent Gerin n’a été que membre du comité de Direction du MEDEF 31 et délégué régional Midi-Pyrénées de Syntec Numérique (syndicat patronal adhérent du MEDEF). Il y pensait peut-être en se rasant le matin, mais il n’était pas président. La nuance est-elle d’importance sur le fond ? Nous souhaitions souligner qu’il avait un sacré pedigree de syndicaliste patronal et là, les faits sont têtus !
« Vous dites que 95% de la marge de 2019 a été remontée en dividendes. C’est faux. »
Encore une imprécision de notre part, nous prenons le point et y veillerons mieux à l’avenir. En 2019, plus de 95% de la marge produite en 2018 a été remontée en dividendes.
Vous noterez que le principe est le même : quand tout va bien, comme en 2019, c’est tout pour l’actionnaire et rien pour nous
Bref, à l’arrivée, beaucoup de bruit et d’agitation pour rien, les déclarations agressives du DRH en CSE Central à notre encontre masquent mal un discours de posture et une tentative grossière de diversion face au vide abyssal de l’argumentation de la direction pour justifier la suppression de 500 emplois. Elle ne met finalement en danger que la virginité des mouches.
Alors si on dit que :
« Le nouveau patron de CGI France,
Dirigeant Syndical Patronal, (MEDEF 31 et Syntec Numérique),
a choisi comme premier acte de dialogue social un plan de suppression de 500 emplois,
dans une multinationale où la stratégie officielle est la création de valeur pour les actionnaires (ici), au point de leur consacrer 98% de la richesse produite quand tout va bien,
alors qu’il a reçu une aide substantielle de l’Etat via l’Activité Partielle,
précisément pour préserver les emplois,
et que les résultats restent largement bénéficiaires malgré « la plus grosse crise depuis un siècle » »
Qu’a à répondre la direction ?
Salarié·e·s, ne vous laissez pas abuser par la communication de la Direction sur les organisations syndicales. S’ils essayent de braquer les projecteurs sur nous, c’est surtout qu’ils sont à court d’arguments entendables sur des décisions indéfendables.
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